Sous une pluie agaçante...

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Cela faisait deux jours que j'étais arrivé sur cette île. J'avais suivis les rumeurs, les bruits qui cours disant qu'il se passait des trucs étrange ici. J'avais pris mon courage a deux mains et marcher jusqu'ici. Le jour, tout était normal ou presque. Les humains passaient, se rendant a leur travail comme si rien n'était, mais le soir...J'en avais encore des frissons. Tous ces gens comme moi et les autres dont je n'avais pas plus confiance...Leur odeur me terrifiait. Il y avait autant de sang ici que dans mon enfance. Je ne me sentais pas assez forte pour me promener dans les rues même si j'avais appris comment contrôler mon pouvoir. Je me sentais écraser par leur puissance.

J'avais donc décidé de vivre comme je l'avais toujours fait, à l'abris des autres et confiné dans ma solitude et mon silence. Comme toujours, les animeaux me fuyaient contrairement a lorsque j'étais humaine, mais je m'en balançais. De tout façon, je me nourrissais d'eux, alors pourquoi devraient-ils se sentir accueillit par moi ? Je les comprenaient, ils avaient peur de moi comme moi j'avais peur de ces créatures qui rôdaient le soir. La nuit, je chassais ce qui me fallait pour survivre et le jour je me cachais. En dehors de ça, je ne faisais rien. Je ne parlais pas, je ne dormais pas. Je ne faisais que regarder la lune et les étoiles la nuit ou je regardais ma peau brûler au soleil, tentant de savoir comment longtemps je pouvais tenir. Ma cachette se résumait a être dans le creux d'un arbre mort. Parfois je sortais la nuit ou come aujourd'hui, pendant les jours de pluies, je restais a l'abris dans a maison improvisé.

Il pleuvait tout doux. Sans vent violent, mais assez pour que je me planque. J'entamais ma troisième journée et voilà que le ciel s'acharnait sur moi. Ça m'agaçait. Comme si toute les minuscules goûtes qui me tombaient sur la tête me tombaient sur les nerfs. Je grognai. Au moins je ne restais pas totalement muette.

Soudain, un bruit de craquement me parvint. Trop lourd pour être causé par un animal. Je me crispa, tous muscles tendu. Au cas, si je me faisais repéré je courrerais pour y échapper.

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J'ai appris à aimer voler, malgré qu'au départ, cette idée me dégoutait, car j'avais le vertige. Mais bon, maintenant, c'était très agréable de parcourir les cieux. Je traverse un nuage, j'oublie toujours que ces trucs ne sont pas des engins moelleux, mais de la vapeur. En ressortant de cette brume, mes vêtements en sont totalement trempés. J'en ris, c'est si agréable de pouvoir sentir le vent sur ma peau malgré le froid de l'altitude. Puisqu'aujourd'hui, je suis en congé de cours, j'ai revêtis ma chemise blanche et mon pantalon noir préférés. Je regarde en bas et j'aperçois des silhouettes noires. Pas difficile de comprendre ce que c'est, vu qu'elles dégainent leurs armes en m'apercevant. Sans attendre, je tire ma bouteille contenant mon épée de ma chemise et je transmute mon épée sans perdre de temps, bloquant l'attaque d'un de mes adversaires juste à temps pour éviter la mort par décapitation. "Tu ne tueras point" que disais la Bible... bah, comme quoi le Père l'a exceptionnellement autorisé pour qu'on puisse rester en vie et pour renvoyer ces monstres à leur maître.

Le premier d'entre eux était le plus petit, mais il était bien trapu malgré ses ailes rougeoyantes qui le faisaient déjà paraitre plus gros. Sa dague aurait pu me trancher la gorge si je n'étais pas capable de transmuter aussi rapidement, ce qui me demandait beaucoup de concentration. J'éliminai mon premier adversaire en déformant l'acier de ma lame via l'alchimie et elle s'enfonça dans son crâne. Le sang noir coula et je repoussai le cadavre vers les autres qui s'approchaient.

Le deuxième fut plus coriace, surtout parce qu'il était si rapide que la légère pluie le suivait à cause de la distorsion de l'air. Son coup m'envoya valser en l'air tandis que le troisième m'attendait pour me frapper. Sans hésité, je me retournai vers lui pour lui trancher la tête d'un coup d'épée. Contre tout attente, le second apparut encore plus haut et frappa de deux énormes coups sur les articulations de mes ailes. J'entendis un "crac" bien sonore puis une horrible douleur me prend. Ce salopard venait de me casser les os. Je tombais en chute libre! (Le plus agaçant, c'était le rire victorieux de ce trou-d'uc...)

J'ai été secoué dans tous les sens avant de me blesser de partout sur les branches des arbres. J'entendais des bruits de craquements et peu à peu, ma chute ralentit avant que je ne m'écrase sur le sol, couvert de bleus et d'égratignures. Que de douleurs que j'ai ressentis. En tournant la tête, je vois une silhouette, mais ma vue est brouillée par la douleur. Démon, humains ou autres, j'accepterais n'importe quelle aide dans ma situation.

-Pardonnez-moi... mais pourriez-vous m'aider?

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Le craquement sourd et bruyant ne fût pas seul. Plusieurs autres vinrent de plus en plus fort. Par réflexe, je plaqua mes mains sur ma tête de peur que ce quelque chose qui franchissait les branches me tombe dessus. Finalement ce quelque chose tomba lourdement au sol, mais ce ne fût pas la première chose que je remarquais. J'ai sus ce qu'était cette créature avant même qu'elle n'atteigne le sol, avant même que je n'examine sa silouhette. L'odeur du sang vint titiller mes narines. Son odeur métallique que je respirai a plein poumon m'envahit complètement et engourdit ma propre personne laissant mes instincts prendre le dessus. J'expirai ma première bouffée de cette odeur enivrante. J'avais déja entendu parler de ces créatures, ainsi que leur effet qu'ils provoquaient sur mon espèce. J'avais espéré ne jamais en rencontrer, car je ne voulais pas de la vie emprisonnée d'une meurtrière.

Un ange. Enfin, quelque chose a me mettre sous la dent. Longtemps je m'étais accoutumé au goût végétarien de animaux. J'avais laissé le sang humain a l'écart pour ne pas faire de mal. Me voilà face a la créature la plus délicieuse pour moi présenté sur un plateau d'argent, blessé et presque sans défense. Comment ne pas résister ? Comment ne pas mordre ? Comment pourrais-je me dire que c'est mal alors que pour mon espèce, c'était normal ? C'était instinctif, c'était... vampire. Complètement au-dessus de mes forces. Bien entendu ce n'était pas moi, car je n'avais plus le contrôle. Ce n'était que la bête aux dents aiguisées et a la peau pâle, avide de sang.

Je fixai la créature. Elle ne semblai pas m'avoir remarqué. J'étais devenu obnubilé par le sang qui glissait lentement sur sa peau. Ce sang chaud et attirant. C'était la première fois que ma gorge ma paraîssait ausi sèche. Elle me brûlait et demandait a être baignée dans ce liquide hypnotisant.

-Pardonnez-moi... mais pourriez-vous m'aider?

Était-il idiot ? Ou insensé ? Peu importe, il ne se rendait compte de rien du tout. Il était dans la forêt. Trop loin de la civilization pour être entendu donc il pourrait très bien crier autant qu'il veut personne ne l'entendra. Je pourrais bien lui sauter a la gorge si vite qu'il ne me verrait même pas arriver. Je pourrais me rapaitre tranquillement. Découvrant les dents, menaçante, je me levai et m'avança vers l'ange. Inutile de lui faire peur, non ?

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Vous savez, parfois, la meilleure idée que vous pouvez avoir, c'est de rester chez vous. Ben vous savez quoi ? Aujourd'hui aurait été un bon jour pour écouter ces sages et merdiques paroles qui pourraient avoir eu la capacité de sauver mon chic petit cul de cette folle qui m'approche avec cette putain d'envie de se gorger de mon sang divinement attirant pour ces bestioles que sont les vampires. Je soupire, observant celle qui voulait se nourrir de moi. Personnellement, je m'en fichais, puisque je ne pouvais pas mourir au bout de mon sang. Mon cœur a cessé son fonctionnement depuis un moment, alors, ça ne me gêne plus vraiment de me faire vider. Je me suis assis lentement et je me suis ensuite adossé contre l'arbre qui m'a "sauvé" la peau.

Non mais sérieusement, je n'ai pas l'intention de me débattre sans raison alors que çà ne me tuera pas de me faire siphonner un peu de sang. Sur le sol, à ma droite, je dessines doucement un cercle alchimique de mon propre sang, prêt à transmuter tout ce qui me sera nécessaire si elle abuse de ma gentillesse. Je n'accorde pas vraiment d'importance à mon fluide vital, mais quand même, si elle essaye de me tuer ensuite, ca ne m'avancera pas à grand chose.

J'ai levé le bras, lui faisant signe d'approcher.

-Allez, ma grande, viens te désaltérer.